Le rôle des émotions dans la formation des ingénieur-es

Ce symposium s’inscrit dans la continuité d’un travail initié en 2020 par un groupe de recherche composé de huit expertes et experts de la formation des ingénieur-es, des sciences de l’éducation, de la psychologie et du développement du corps professoral parmi lesquels figure notamment Roland Tormey, Chef de service au Centre d’appui à l’enseignement de l’EPFL (CAPE).

À la suite d’un premier symposium virtuel en 2020, est apparue la nécessité d’effectuer un examen de la portée de ce domaine en vue d’établir un agenda pour la recherche. En parallèle, un réseau dédié a également vu le jour pour favoriser les échanges et les collaborations internationales sur cette thématique.

L’édition 2022, s’est cette fois déroulée en présentiel avec au programme, une série d’ateliers pratiques conçus pour mettre en relation les projets de recherches existants, identifier des opportunités et des lacunes et en formuler les implications pour l’enseignement de l’ingénierie.

Ce rendez-vous a permis de consolider et étendre le réseau des participant-es et constituait un premier forum d’échanges pour les travaux réalisés dans le domaine ainsi que la première tentative de réunir diverses positionnalités.

Le format hautement interactif du symposium ainsi que le nombre réduit des participant-es étaient un choix délibéré de l’organisation chapeautée par Johanna Lönngren, professeure associée en enseignement des sciences et de l’ingénierie à l’Université d’ Umeå –également à la tête du groupe de recherche initial.

Cette configuration découlait d’une volonté de créer un environnement sûr permettant d’explorer librement des sujets encore perçus comme marginaux et contradictoires au sein du domaine et d’organiser des ateliers tirant pleinement parti des émotions des participant-es.

© Helena Kovacs / 2022 EPFL

Dans ce contexte, Helena Kovacs, scientifique à la mission interne du Centre LEARN a, par exemple, été mise au défi de créer de toutes pièces un atelier sur les approches basées sur l’art en collaboration avec Nadia Kellam professeure associée à l’Université d’État de l’Arizona.

De leur côté, Nihat Kotluk, chercheur au Collège des humanités de l’EPFL et Roland Tormey ont présenté leurs travaux lors d’un atelier parallèle intitulé « Susciter des émotions dans les études de cas d’éthique de l’ingénierie »

À la suite de cet événement, un groupe de travail composé de six participantes s’est focalisé sur la conceptualisation des futurs travaux de recherches sur les émotions dans l’enseignement de l’ingénierie et de la durabilité, délimitant entre autres les principaux cadres théoriques et méthodologiques ainsi que les principes et les valeurs fondamentales au cœur du projet.

Le groupe composé de Johanna Lönngren, Maria Berge (Université d’Umeå), Nadia Kellam (Université d’État d’Arizona), Amy Brooks (Université d’État d’Oregon), Madeline Polmear (Vrije Universiteit Brussel) et Helena Kovacs a également exploré les diverses possibilités de financement potentielles et se réunira prochainement à l’Université d’État de l’Arizona pour continuer à développer de manière pratique la portée de ce travail.

Author(s): Julie Clerget
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Summer in the Lab: plongée dans la recherche dès le Bachelor

Passer de la théorie à la pratique rapidement au cours de son cursus, approfondir ses connaissances, acquérir ou développer des compétences transverses. C’est, entre autres, ce qu’a offert cette année le programme «Summer in the Lab» à une trentaine d‘étudiantes et étudiants Bachelor. Mis en œuvre par le Service de promotion de l’éducation, en leur donnant l’opportunité de plonger dans la recherche le temps d’un stage de huit semaines dans un laboratoire de l’EPFL, accompagné·e par un ou une superviseure, durant l’été. Un défi aux grands effets, selon le vice-président associé pour la recherche Ambrogio Fasoli: «Savoir ce qu’implique la recherche n’est pas évident. Plus les étudiantes et étudiants sont exposés à des projets réels, même rapidement au cours de leur cursus, plus ils deviennent actrices et acteurs de l’approche que nous valorisons à l’EPFL: être au service de la collectivité.»

«Summer in the Lab» aura donc permis aux stagiaires retenus pour cette première édition, 34 sur près de 170 candidatures, de découvrir ou confirmer un intérêt pour la recherche, d’être confrontés à ses défis et de mieux appréhender les enjeux d’une carrière scientifique et académique. Le tout au contact de chercheuses et chercheurs de pointe, dans des domaines aussi variés que les microsystèmes, la génomique humaine, la topologie algébrique, la physique des plasmas ou le machine learning.

Entre compétences spécifiques et transverses

Cette opportunité unique aura aussi permis aux stagiaires de participer à différents workshops dans le but d’acquérir ou de développer leurs compétences en leadership ainsi qu’en communication scientifique, entourés de spécialistes de ces domaines. Des compétences transverses essentielles dans le monde de la recherche, pour mener à bien des projets impliquant différents partenaires, pour mieux connaître sa personnalité et celle des autres ou pour travailler en équipe afin d’atteindre un objectif commun et adapter son message selon les besoins d’un contexte spécifique.

C’est incroyable ce que les étudiantes et étudiants sont capables d’accomplir en seulement deux mois. Nous en sommes fiers et espérons que cette édition sera la première d’une longue série.

Kathryn Hess Bellwald, vice-présidente associée pour le affaires estudiantines et l’outreach

Côté communication, grâce à différents exercices et jeux de rôles, les étudiantes et étudiants se sont frottés aux principes fondamentaux de la narration scientifique et de l’expression orale. Le but: acquérir les outils nécessaires pour présenter leurs travaux de façon adaptée tant au grand public qu’à des groupes spécifiques. Une préparation idéale avant de présenter les résultats de leurs recherches, fin septembre à une partie de la communauté EPFL.

Bilan de la première édition

Point final de cette première édition de «Summer in the Lab», programme soutenu par la Fondation du Domaine de la Villette et qui sera reconduit en 2023, les stagiaires ont dévoilé les résultats de leur immersion jeudi 29 septembre en format court : présentation orale de trois minutes à la façon du concours de vulgarisation scientifique «Ma thèse en 180 secondes» pour une partie, résumé schématique sur posters A1 pour l’autre. Conclusion avec les honneurs de l’assistance pour le travail de grande qualité produit et la forte implication de la part des stagiaires. «C’est incroyable ce que les étudiantes et étudiants sont capables d’accomplir en seulement deux mois. Nous en sommes fiers et espérons que cette édition sera la première d’une longue série», se réjouissait la vice-présidente associée pour les affaires estudiantines et l’outreach Kathryn Hess Bellwald.

Succès aussi du côté des stagiaires, enrichis de nouvelles connaissances et expériences, confiait Farah Briki peu après sa présentation : « Participer à ce programme nous a permis de nous rendre compte des différentes facettes du monde de la recherche et de découvrir les carrières des uns et des autres. Nous avons aussi pu apprendre et développer d’autres compétences essentielles dans le domaine scientifique, comme la communication de résultats et plus largement d’une recherche, en quoi elle consiste, au grand public ». De quoi encourager chaque étudiante et étudiant à soumettre sa candidature avant le 30 novembre pour participer à la prochaine édition de «Summer in the Lab».

Toutes les informations sur go.epfl.ch/sil-fr

Author(s): Service de promotion de l'éducation
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